Aux Sangliers d'Arbonne

vendredi, juillet 28, 2006

Le Cantal vu par Patrick

Remerciements
Par Patrick

Pour une fois, commençons par les remerciements.
Les mettre à la fin, c’est comme les génériques de film à la télé : personne ne les lit.
On se lève pour aller aux toilettes car on se retient depuis _ d’heure pour ne pas rater le dénouement du Gendarme à New York ou alors on se précipite vers le frigo pour une dernière petite bière avant d’aller se coucher. Je sais, une bière avant de se coucher c’est pas bien mais bon, c’est comme le pipi : on voulait savoir comment le maréchal des Logis Chef Cruchot aller s’en sortir.

Revenons à nos remerciements :
Je remercie dans l’ordre :

- notre vénéré Président autoproclamé pour son engagement dans le projet.
Qu’il soit remercié pour le travail préparatoire qu’il a réalisé : le déchiffrage des cartes, les courbes de niveau à estimer, les kilométrages à évaluer, la préparation du voyage et du séjour.

Qu’il soit adulé pour son sens inné de l’organisation, bien plus remarquable que son sens de l’orientation.

Qu’il soit flagellé, lapidé et empalé pour ses plans de communication foireux destinés à transformer des dénivelés montants de 200 – 300 mètres en d’agréables faux plats descendants et des kilomètres en tout petits hectomètres.
Ah ! J’allais oublier ses charmants raccourcis qui multiplient les kilomètres restants par 2 ou 3 !

Merci Philippe pour ce bon moment que nous avons passé tous ensemble dans le Cantal.
La présence de 15 sangliers cette année n’est-elle pas la preuve que :
c’était bien il y deux ans dans les Alpes (j’y étais),
super l’année dernière sur le plateau du Larzac (je n’y étais pas mais on me l’a dit),
et formidable cette année (ça je ne l’aurais raté pour rien au monde !) ?

- mes remerciements vont aussi à Batman et Philou qui, au bord de la piscine, ont aidé le Président à préparer les circuits.
Bon, Batman a failli mourir de soif à ce moment là mais l’histoire retiendra qu’il s’est bien rattrapé dans le Cantal.
- Une mention supplémentaire à Philou pour son investissement particulier sur le reportage.
T’es là dans une côte qui n’en finit pas, tu n’avances plus, t’as les cuisses en feu, t’as plus une goutte d’eau dans ton bidon et tu penses sérieusement à mettre pied à terre pour balancer ton vélo à 1500 Euros dans le ravin.
Et puis voilà Claude Lelouch qui remonte à ta hauteur sur un vélo à peine plus neuf que le tien, caméra 35 mm sur l’épaule, et qui te fait un plan séquence en te déposant comme une moto.
Tu rigoles parce que c’est dans le scénario et que t’es pro, mais hors caméra, tu mets ce qui te reste dans le ventre pour le rattraper et tu l’envoies dans le ravin avec sa caméra.
Et hop ! Les 200 mètres de dénivelé dans l’autres sens.

- Et toi Fabien,
Que ferions nous sans toi à nos côtés avec tes 50 kilos de caisses à outils. Je ne parle pas de tes +/- 100 Kilos que tu trimbales en pleine propriété et que tu montes brillamment en haut des côtes les plus dures. Ces 100 Kilos là si on les ouvrait je ne crois pas que nous y trouverions que des trésors.
Tes caisses à bidouilles par contre, regorgent de ressources infinies qui, par ton talent de bricoleur, font des miracles sur nos vélos. Nul doute que sans toi nos machines auraient été des épaves avant même la fin du séjour. Je pense en particulier aux montures de ces malheureux bricoleurs que la nature n’a pas favorisés en les dotant de pattes de poulets.
Merci fabien pour le Cantal et pour tous les dimanches où tu nous permets de boucler les circuits autrement qu’à pied.

- Jean-Claude, notre soigneur de bobos !
Ta présence à nos côtés, avec ton sac miracle qui, comme les caisses à outils de Fabien, contient l’indispensable et le superflu – quelques boites d’anti-inflammatoire, un flacon de Bétadine, 75 centilitres de vieille prune et un stock de doigtier dont je ne sais pas à quoi ou à qui tu les destines – ça permet de se lâcher un peu. Pas trop quand même, t’es toubib pas récupérateur de pièces détachées !
Il est vrai que cette année il n’y a pas eu la queue devant ton dispensaire, sauf pour la prune peut-être... Un peu juste le stock ! L’homéopathie ça ne marche pas pour ça !
Et puis tu avais déjà assez à faire avec tes propres bobos.

Mes remerciements à tous les autres sans qui ce séjour n’aurait pas été une fête.

Par ordre alphabétique et par ordre d’apparition à l’écran, je remercie :
- Christian et son traditionnel Jéroboam de nectar, avec ses 75 centilitres qui font bien 3 litres. Toujours aussi agréable à boire.
Jean-Claude c’est ça l’unité de base ! Là, il y en a pour tout le monde même deux fois plutôt qu’une. Penses-y l’année prochaine pour la prune de derrière les fagots.
Merci aussi pour l’appui logistique de poids. Bon, la prochaine fois on regonflera les roues de la remorque avant de partir !

- Bernard : la classe, discret, pas d’efforts inutiles mais le bon mot qui arrive juste au bon moment.
Idem les soirs de choux farci au menu. Attention au dégâts collatéraux !
Et puis sur le VTT on a surtout vu sa roue arrière. Quelle forme !

- Charlie et Benjamin : bon les histoires de famille ça ne nous regarde pas. Mais force est de constater qu’en haut des côtes l’autorité paternelle est plutôt contestée. Et puis Charlie, est-ce une façon d’éduquer son fils ainsi au milieu de ces soudards mal dégrossis ? Sans compter que ce petit on l’aime bien mais qu’on le soupçonne quand même de tout raconter à sa mère.
Ca va pas être toujours facile pour toi de t ‘expliquer avec madame, Charlie !

- François : toi tu finiras comme le cinéaste. Dans un ravin !
T’es à dix mètres du sommet de cette satané côte de 5 kilomètres. Tu te demandes encore comment tu as pu arriver là. Tu réfléchis déjà au moyen de rentrer direct à l’écurie en évitant toutes les côtes. Pas question d’en monter encore une seule, aussi petite soit-elle !
Tu es là, planté en équilibre, sans arriver à terminer ces derniers mètres. Tu te réconfortes en te disant qu’il y en a encore quelques uns qui en chient derrière, à pieds pour certains. Quand un petit bonhomme juché sur une draisienne jaune te passe comme une fusée juste avant le sommet avec juste ce qu’il faut de sourire narquois pour ne pas paraître arrogant mais assez pour te donner envie d’abandonner le vélo et de te mettre au curling.

- Edouard : le tacticien.
Quand il ne conteste pas l’échauffement , pourtant délicat, concocté par nos pisteurs, il use de tous les artifices possibles pour permettre au groupe de souffler un petit moment.
Un coup de téléphone par ci, un coup de téléphone par là ….

- José : un peu tire-au-cul le José.
Bien évité les N x 200 mètres de dénivelé du premier jour !
Pour les trois autres jours : assidu à la troisième mi-temps. A fortement contribué à la réduction drastique des stocks de nourriture et de p’tit vin de pays de la ferme du Ruisselet.

- Laurent : bon, lui c’est désespéré (pour nous) ! Ne nous acharnons pas. De toute façon il nous passera toujours comme une fusée.
Encore que …. moi je jouerais bien une ou deux bouteilles de prune de Jean-Claude et un ou deux Jéroboam de Christian … sur Benjamin.
Y va bientôt le bouffer tout cru dans les côtes et dans les sprints, le petit !
A moins que … Laurent, peut-être que tu peux tenir le pari en te disant qu’avec tout ce qu’il a subi avec nous en quatre jours, Benjamin pourrait bientôt délaisser le VTT. A la rentrée il trouvera que toutes ses copines de classe sont devenues belles et délicates pendant les vacances.
Quant à nous, on peut toujours parier sur la dégradation rapide de ton foie, il n’y a qu’à voir les photos des dîners à la Ferme du Ruisselet.
Ne rigole pas Philou et toi non plus Batman ; on a aussi des photos !

- Stéphane : dans tous les bons coup en y ajoutant sa plus-value personnelle.
Un arrêt pipi ? Surtout ne lâchez pas votre vélo sous peine de voir la roue avant dévaler le ravin. A moins que vous ne la retrouviez accrochée à la plus haute branche d’un sapin.
Ah j’oubliais !
Phobie connue : peur bleue des insectes.
Conséquence : arpente les couloirs le soir, une bombe d’insecticide à la main. En use parfois d’une façon inconsidérée. Agit parfois en bande organisée.

Voilà pour les remerciements. J’ai bien fait de les mettre au début car je n’aurais jamais eu assez de place à la fin.
De quoi devais-je parler finalement ?
Je crois que je l’ai un peu oublié ou… peut-être qu’il n’y plus rien à ajouter. Le reportage de Philou est tellement complet et sympa que ce serait lui faire injure que de prétendre faire mieux.
Alors il ne me reste qu’à vous dire :
Merci à tous pour ce bon moment dans le Cantal !

PS : les plus perspicaces auront remarqué que nous étions 15 et que je n’ai remercié que 14 personnes. Ben oui le quinzième, il n’y pas grand chose à dire sur lui.
Il ronfle comme un sapeur mais il met des boules Quies pour ne pas entendre les ronflements de ses camarades de chambrée.
Il lâche des gaz comme les autres mais il le fait quand il y a beaucoup de bruit. Si ça sent mauvais il fait chœur avec le groupe pour accuser Christian ou Fabien.
Il balance bien une vanne vaseuse de temps en temps mais en s’attaquant aux plus faibles. Taper sur quelqu’un à 5 contre 1 ça lui va bien.
Il rame comme les autres dans les côtes mais il se prend pour un costaud sous prétexte qu’il y a encore Jean-Claude derrière (qu’est-ce que je disais, sa manie de taper sur les faibles !)