Aux Sangliers d'Arbonne

lundi, novembre 26, 2007

Aux Sangliers ... Discours de Françoise

Je n'ai ni les compétences, ni l'aisance, ni le désir mon petit frère de te ressembler et de parler comme toi, mais je veux simplement ce soir ne pas laisser passer l'occasion de te dire, en cette année si importante de ta vie, toute ma reconnaissance. Reconnaissance, le mot est faible, lorsque tu prendras connaissance de tout ce que tu m'apportes !! Je parle des moments de plaisir et de joies de ta bande de sympathiques compètes.
Je précise que ces quelques lignes n'impliquent que moi-même, même si quelques collègues, ou plutôt quelques femmes de sangliers me rejoignent, me comprennent et me soutiennent.
Tout débute tous les dimanches matin à 9 heures précises devant le cabinet soi-disant médical du 25 route de Sainte-Assise. Dimanche matin ! : Seul jour où je pourrais éventuellement envisager une grasse matinée; Eh bien non; rassemblement plutôt bruyant, portières de voitures, gloussements, allers et venus dans la maison de certains privilégiés qui ont la chance de me voir en peignoir, au saut du lit, essayer de profiter d'un petit déjeuner tranquille ! Quelques mots sympathiques, quelques blagounettes et le cri de ralliement "On est partis" rassemble tous les sangliers sauf un, le mien, toujours en retard (néanmoins futé et débrouillard, pour ne jamais prendre sa voiture et se faire véhiculer par son beauf).
Ouf : ils sont partis. Je commence à savourer le bonheur du calme de la maison, et à me préparer pour faire également mon activité sportive du dimanche matin : le tour des grands-mères ! Entre filles ! Mais j'avais oublié un détail : il semblerait que cette version soit proposée aux sangliers blessés; et c'est ainsi que se greffe à notre virée notre YETI national.
Après un briefing rapide de ma part : on se calme, on se la jour cool, on parle chiffons, recettes de cuisine, régimes, et là encore ;;; rien ne l'a découragé, et il revient figurez vous,,, plusieurs semaines de suite;;; on pourrait même croire qu'il a fini pas aimer cela (je pense sincèrement que le niveau intellectuel est supérieur à celui auquel il était habitué !) mais un dimanche plus tard : il se rend vite à l'évidence : il faut vite fuir et trouver une excuse car les copains l'appellent pour le pot hebdomadaire qui ne fait évidemment pas parti du parcours vraiment sportif des filles.
Pendant ce temps nos sangliers pédalent, enchaînent les difficultés : salope 1; salope 2 etc... Et là mesdames, nous en prenons plein notre grade : ne nous voilons pas la face : nous y passons toutes : Sissi, Chonchon (Françoise dite Fanchon et donc Chonchon), et toutes celles qui font parti de la liste mais dont j'ignore aujourd'hui le surnom.

Il est maintenant 10h30 (soit, si vous faites le décomptes : Départ de Seine Port à 9h10, arrivée au point de départ à 9h50, démarrage à 10h effective et pot à 10h30 : je vous laisse faire le décompte : OUI : 30 minutes d'effort et c'est largement le temps de revenir au point de départ car c'est l'heure de l'apéro : Qu'y a-t-il à fêter ? Car sachez le, mesdames, toutes les semaines on fête quelque chose : un nouveau vélo, un bébé, ou plutôt un petit fils ou une petite fille, un nouveau dérailleur, un anniversaire, et lorsqu'il sont à courts d'idée, nos sangliers : ils fêtent le fait qu'il n'y a rien a fêter ! Et il ne font pas semblant : saucissonade, rillettade, patéade, petits crus, bonnes adresses, bon tuyaux ... 12h : il faut à présent rentrer au bercail, car là encore, sachez que nous nous situons sur une échelle de Richter qui correspond au degré de notre mauvaise humeur au vue de l'heure tardive du retour de nos champions repus !!! Et je dis bien champions mesdames, car à ce moment là nous avons toutes le champion de la matinée : ce qui donne : je suis content de moi ce matin, je me suis étonné, j'avais la pèche : si tu avais vu cela ma chérie : je les ai éclatés, tous laissé sur place : par contre ton frère : le pauvre : il en a bavé, je ne sais pas ce qu'il avait ce matin ... Eh oui, c'est comme cela le retour de nos sangliers (en tout cas du mien !!). Vous ne dites rien, vous écoutez en faisant semblant d'y croire car cela fait déjà une heure que tout le monde attend pour déjeuner : on le supplie d'aller vite prendre une douche, pour différentes raisons que je vous épargne et là le bouquet ! : vous le voyez changer de tête, blêmir, devant le défilé des plats que vous avez pris le temps de préparer avec amour car bien évidemment avec ce qu'il vient d'ingurgiter, cela se traduit par : non merci ma chérie, c'est très bon, mais je n'ai pas très faim à midi !!!! D'accord, c'est parfait et après, après , alors là : après tant d'effort : LA SIESTE : ou plutôt un effondrement dans le canapé, et les murs de la maison résonnent sous le vrombissement de ses ronflements; c'est parti pour 2 heures.
Il est alors 17h30 ! Mon champion de sanglier se réveille JOYEUX DIMANCHE et ce scénario recommence toutes les semaines.

C'est pour tout cela mon petit frère que je te remercie, je suis fière que tu sois président d'une telle équipe.
Mais ne changer rien messieurs, c'est comme cela que l'on vous aime avec tous vos projets, votre joie de vivre, votre amitié, vos plaisanterie, vos surnoms : J'avais oublié les surnoms : ne sont-ils pas attendrissants : Yéti, Maïté, Batman, Le vieux, Le gros, docteur lapin, Doudou, et les derniers en date Caribou, Achille (et pour cause ...)

Et je finirai mon hommage en vous disant : à nos homme, à nos femmes et à celles ... qui vous aiment pour supporter tout cela ...
Françoise.